L’Argentine est devenue en quelques années une destination très prisée par les touristes  mais a connu une légère perte de croissance touristique. Nous allons donc vous faire un petit point sur l’Histoire du tourisme du pays depuis le siècle dernier.

Le Caminito dans le quartier de la Boca

Avant la crise de 2000

Dès les années 1980 une période de forte croissance du tourisme international en Argentine a débuté et ce fut difficile  jusqu’en 1983, lorsque débute la dictature miliaire. Les crises économiques, financières et sociales du début des années 90 ont anticipé sur la dévaluation du peso des années 2000.  Ce frein économique a joué en la défaveur du tourisme en Argentine qui a tout de même réussi à surpasser ces difficultés.

Depuis une trentaine d’année les institutions publiques, locales interviennent pour développer une politique touristique (certes fragile à cette époque).

C’est avec difficultés que les institutions s’accordent jusqu’à la création en 1991 du  secrétariat du Tourisme de la Nation, transformé en 2010 en ministère du Tourisme .

Le tourisme en 1999

En 1999, le tourisme est promu au rang d’« activité socio-économique d’intérêt national » ; depuis 2005, un organisme d’Etat, l’INPROTUR, est chargé de la promotion internationale du tourisme argentin.
des actions décisives ont été menées : une politique de concessions routières a permis d’améliorer les routes nationales desservant les grands sites touristiques ; les infrastructures aéroportuaires ont été modernisées et la compagnie « Aerolineas Argentinas » a été renationalisée, après sa privatisation dans les années 1990.

Les objectifs environnementaux

On s’est orienté vers une diversification des produits touristiques et on a mis l’accent sur « le respect de l’environnement, la culture et l’identité des régions argentines » (p. 152), le tout bénéficiant largement, en dehors de Buenos Aires, espace touristique majeur en Argentine et porte d’entrée du tourisme international, aux régions périphériques : depuis Puerto Madryn et la péninsule de Valdes (littoral atlantique patagonien) jusqu’aux chutes de l’Iguazu, dont le parc national est le plus visité du pays, en passant par les régions andines du nord-ouest, parmi lesquelles la fameuse Quebrada de Humahuaca, érigée en « paysage culturel » par l’UNESCO en 2003.

L’hébergement

En outre, l’hébergement touristique a connu un essor considérable. Si la tendance actuelle est à la décentralisation de l’offre hôtelière vers des régions moins exploitées, on remarque toutefois que la ville et la province de Buenos Aires concentrent l’essentiel de cette offre, haut de gamme en particulier.

Le Brésil en 1ère place

Même si la destination argentine a été doublée par celle du Brésil, qui occupe désormais le premier rang du tourisme réceptif en Amérique du Sud, le tourisme est bien une activité économique dynamique puisqu’il « constitue désormais le quatrième poste d’exportation du pays, après le soja, le pétrole et les produits agro-alimentaires. Il dépasse aujourd’hui nettement le chiffre d’affaires à l’exportation du seul secteur bovin, qui a longtemps été le symbole de la puissance exportatrice de l’Argentine. » (pp. 177-178).

Ressources du tourisme entre 1990 et 2008

Entre 1990 et 2008, les recettes issues du tourisme réceptif ont été multipliées par trois !Si l’on replace le tourisme argentin dans l’histoire et la géographie du tourisme à l’échelle mondiale, deux spécificités peuvent être notées : l’une, évidente, d’un décalage d’environ deux ou trois décennies par rapport aux évolutions du tourisme dans la sphère « occidentale » ; l’autre, plus surprenante si l’on s’en tient à la vision commune d’une Argentine « pastorale », est un certain« tropisme urbain » les flux touristiques s’orientant de façon privilégiée dans l’aire « portègne » (l’aire métropolitaine de Buenos Aires) et les stations balnéaires échelonnées sur quelque 300 km de littoral, au sud, et témoignant sans doute d’un « goût des Argentins pour la fréquentation des espaces récréatifs peuplés et urbanisés »

Source : Amerique24.com