Ce n’est un secret pour personne : les Argentins sont parmi les premiers consommateurs de viande au monde. L’asado est en effet extrêmement populaire dans ce pays où la qualité de la viande est incomparable…  Mais beaucoup d’asados signifie beaucoup de charbon de bois, et malheureusement beaucoup de déforestation, notamment dans la réserve du Chaco.

Asado au charbon contre la déforestation

Asado typique

Les meilleurs charbons donnent les meilleurs asados

L’asado réussi ne dépend pas exclusivement de la qualité de la viande ou du savoir-faire de l’asador (celui qui fait le barbecue). Car on dit que pour bien réussir une parilla , le secret est de bien choisir le charbon de bois. Un charbon de mauvaise qualité fait des étincelles. Tandis qu’un bon charbon n’en fait pas. Un mauvais charbon est la garantie que l’asado sera moins réussi. Notons qu’un des meilleurs charbons provient de l’éco-région du Chaco, située au Nord de l’Argentine.

La réserve du Chaco

L’écosystème du Chaco abriterait aujourd’hui les deux-tiers des forêts naturelles d’Argentine, soit environ 21 millions d’hectares. D’ailleurs, c’est la deuxième plus grande forêt d’Amérique Latine après la forêt Amazonienne. Là-bas, des milliers de familles dépendent directement des revenus générés par l’exploitation de la forêt de la province de Chaco. Néanmoins, il y a un problème. En effet, la déforestation affecte gravement cette  zone. A cause de la richesse en bois de la région, la déforestation est fait des ravages. 90% des produits argentins à base de bois : poteaux, matériel pour les voix de chemin de fer, bûches et… charbon.

Le projet “Bosques nativos y comunidad”

Dans la mesure où la situation écologique est grave, un projet est né. Il est baptisé “Bosques nativos y comunidad”. 150 000 petits producteurs du Nord de l’Argentine se sont joints au projet du Ministère de l’Environnement et du développement durable (soutenu par la Banque Mondiale). Dans le but d’améliorer la gestion des forêts de ces provinces, e projet, permettra également de développer l’accès aux différents supermarchés et services basiques pour les populations locales, majoritairement indigènes. Ainsi la préservation des bosques chasqueños (forêts chaquènes) permettra deux choses. Tout d’abord, ça réduira les conséquences environnementales néfastes sur la région. Puis, ça permettra de préserver les communautés vivant dans cette province.  Notons que le projet “Corredores Rurales y Biodiversidad” mis en place par le Fonds Mondial pour l’Environnement est  financé par les Etats-Unis. Un soutien de taille pour mieux gérer le million d’hectares de forêts situées au Gran Chaco.


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