Tous les clubs de Buenos Aires en ont ! Dans nos esprits, elles sont souvent synonymes de mafia et de violence mais qu’en est-il vraiment? Quelle est la différence entre les hinchas et les barras bravas? D’où viennent elles? Quand sont-elles nées? Sont-elles illégales? On répond à toutes vos questions !

Photo-Source: Wikipedia

Les Barras Bravas

Le mot « barra brava » s’emploie en Amérique Latine pour désigner des groupes de hinchas(supporters), organisés au sein d’un club de football. Les barras sont connues pour leur ferveur, leur usage d’engins pyrotechniques, leurs chants divers et malheureusement pour  leur  violence, dans et en dehors du stade. Cependant, la violence liée au football a toujours existé et n’est pas née de ce phénomène populaire, bien que la politique l’ait parfois fait croire.

Généralement, les Barras Bravas utilisent des drapeaux et différents instruments musicaux avec lesquels ils interprètent des rythmes de Cumbia, de Murga ou de Samba, adaptés au style de chaque pays. Ils sont connus aussi pour se situer dans des tribunes populaires, qui manquent fréquemment de places assises et où les spectateurs doivent donc voir le match debout. Les Barras bravas se sont étendues, depuis l’Argentine à différents pays d’Amérique(Mexique, Chili, Costa Rica, Colombie, Guatemala, Equateur, Etc…).

Retour sur l’origine des Barras Bravas

Ces groupes, de tendance urbaine, sont nés dans les années 1950 et se sont étendus dans les années 1990 au reste de l’Amérique Latine.  S’il existe une grande variété de barras bravas, elles présentent toutes des racines communes : l’exaltation de la force, le nationalisme et un sentiment d’honneur associé à la capacité de se battre et la nécessité de s’affirmer.

Traditionnellement, on associe les barras bravas à la marginalité urbaine et à la consommation d’alcool et de drogues. En Amérique Latine, ces groupes sont principalement formés de jeunes entre 15 et 25 ans, sauf en Argentine, où la moyenne est plus âgée. La tradition y est, en effet, plus enracinée.

Les barras bravas argentines les plus connues dans le monde sont évidemment celles des fameux clubs  rivaux porteños de River Plate, Los Borrachos (Les Ivres), et des Boca Juniors, La 12.

Le financement des barras

Chaque barra brava a ses moyens de financement propres. Cependant, leur argent provient majoritairement des dirigeants, des politiques (qui les utilisent souvent pour leur campagne électorale), des joueurs, de la vente de drogue, de la revente des entrées et des gardiens de voiture des rues qui travaillent pour les barras. Les barras bravas ne sont donc pas illégales per se mais usent souvent de financements peu licites et transparents.

D’où est né le terme “barra brava”?

À l’origine, elle furent appelées « barras fuertes »(barres fortes) par le journal du soir argentin La Razón en octobre 1958, à la suite de l’assassinat du jeune Mario Linker pendant le match entre les clubs Vélez Sársfield et River Plate. L’expression Barra Brava est d’abord apparu en Argentine puis s’est étendue aux autres pays d’Amérique Latine dans les années 60. Au Brésil, elle sont appelées « torcidas organizadas » (« mèches organisées ») alors que le terme équivalent en Europe est : « Hooligans » (Angleterre) ou « Ultras » (France).

Vous savez maintenant tout sur les barras bravas !


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