Que vous ayez regardé les matchs de l’Albiceleste sur les écrans géants de la ville, que vous vous soyez baladé sur les grandes avenues ou que vous ayez écouté la radio locale, il ne vous aura pas échappé que la municipalité de Buenos Aires a entrepris un grand programme pour améliorer la qualité de vie et l’aspect écologique de la ville.

Crédit photo : Fundacíon Explo Terra

Buenos Aires fait déjà partie du cercle des grandes métropoles de rang mondial, une bonne partie de la ville s’apparente à une ville occidentale. Les bidonvilles en parpaing gris et en tôle, considérés comme les symboles d’une phase de développement intermédiaire révolue, sont désormais bien éloignés du centre-ville, si bien que l’on les oublieraient presque lorsqu’on est un touriste. Cependant, quelques éléments continuent de faire tâche au sein de cette Buenos Aires du XXIème siècle, si l’on la compare avec ses consœurs européennes : le manque d’espaces verts, des rues parfois sales et des rues peu adaptées aux vélos.

La municipalité – Gobierno de Buenos Aires (GBA) – l’a bien compris et a lancé depuis plusieurs mois différents projets pour rendre la ville plus éco-friendly, plus propre en somme. Cela passe par une campagne de sensibilisation auprès des porteños sur le tri des déchets mais aussi par de grands projets urbains et immobiliers sensés donner un nouveau visage à la ville de demain. Le site de la ville propose même un outils permettant de savoir si l’élément que l’on a est à trier ou non.

Photo : Infographie pédagogique – GBA

Le nouveau Puerto Madero et Recoleta donnent déjà un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler la ville à terme, avec des petits squares, une proportion d’espaces verts plus élevée, des bancs, des pistes cyclables et un style architecturale mêlant modernité et tradition (voir les structures de briques rouges le long de Juana Manuela Gorriti).

Photo : Vue de Puerto Madero – Wikipédia

Parmi les objectifs recherchés par la ville, faire en sorte que 96% des citadins vivent à moins de 350 mètres d’un espace vert ou d’une rue piétonne. La ville espère par ailleurs passer de 600 000 arbres à 1 000 000 entre le début et la fin du programme. Pour le moment, la ville affirme que, entre 2007 et 2013, la surface des espaces verts a augmenté de 5,5% mais la plus grande avancée semble avoir été faite du côté des pistes cyclables, dont la longueur cumulée aurait augmenté de près de 230% sur la même période !

Pour parvenir à ses fins, le gouvernement prévoit de racheter des bâtiments privés pour en faire des espaces publics, de participer à la création d’autoroutes vertes (en plantant des arbres et arbustes le long des principaux axes de transport) et d’inciter à la création de toits végétaux sur les toits des immeubles. Concernant la construction d’éco-quartiers ou d’infrastructures futuristes, la municipalité se montre plus discrète – signe que cela n’arrivera pas tout de suite – même s’il est possible d’observer sur son site une ébauche 3D d’un quartier de Belgrano revisité…

Photo : Hotel El Palo Santo

Enfin, pour réaliser cet énorme effort de mue écologique, le GBA sollicite beaucoup les porteños. Outre un effort didactique très important, effectué à travers différents médiums (radio, télévision, journaux, stands en ville) et un site web très complet, la ville propose d’aller encore plus loin en offrant aux habitants la possibilité de “réserver” un arbre près de chez eux pour pouvoir en prendre soin personnellement ! Ça se passe ici !

               En somme, le visage de la Capitale n’en fini pas de changer jour après jour, et ce à un rythme assez rapide. Comptez sur nous pour vous faire part de ces avancées prochainement !