Vendredi dernier, le soleil au rendez vous, direction Beccar ! Bienvenus chez Greca. Arrivées dans les locaux à la décoration extravagante, nous partons à la rencontre des créateurs de ces objets originaux, concus à partir de matériaux provenant des restes d’une usine de boutons. Cette sociéte qui lie design et respect de l’environnement nous a époustoufflées par sa créativité. Sa gamme de produits originaux et colorés nous a convaincues : nous ne sommes pas reparties les mains vides!
Rencontre avec Rocio, co-fondatrice de la marque.
Photo: source – Greca
Parlez-nous de vous et de votre parcours. Comment le projet Greca a-t-il vu le jour?
J’ai fais des études d’architecture, j’ai toujours aimé dessiner! Au départ je travaillais de façon indépendante : j’étais occupée par ma collection de bracelets que je fabriquais à partir de résine. Un ami à moi, Lucas, qui travaillait dans une fabrique de boutons, était stupéfait de la quantité de boutons à peine défectueux ou juste différents qui étaient jetés aux ordures. Un jour, juste pour faire une expérience, on a essayé d’unir ces boutons avec ma résine, et on a aimé le résultat.
Et Greca fut créée! Où vous procurez-vous ces boutons?
Auprès de trois usines situées dans la capitale. Elles nous fournissent les boutons, censés finir à la poubelle. Les récupérer nous permet de faire un geste pour l’environnement, en les récupérant avant qu’ils n’aillent à la déchèterie et en les réutilisant à des fins décoratives et artistiques.
D’où vous vient l’idée de vos produits?
De nous-mêmes! À l’origine, comme je réalisais surtout des accessoires comme des bijoux, nous avons continué sur cette lancée avec nos colliers, bracelets et bagues. Puis est née la collection Fauna (les animaux en résine) qui est avant tout une ligne de produits décoratifs. Maintenant nous essayons surtout de nous tenir informés des désirs de nos clients, en leur confectionnant des articles qui lient design et utilité.
J’aimerais savoir comment vous fabriquez vos produits..
C’est assez simple en fait! Pour commencer, nous trions les boutons car ils nous parviennent de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ensuite nous teintons soit les boutons soit la résine de la couleur de notre choix. Nous faisons fondre la résine afin qu’elle devienne liquide et nous la plaçons dans un moule avant d’y ajouter les boutons. Après avoir laissé durcir la résine, il faut l’extraire du moule et polir l’objet pour retirer toutes les imperfections.
Quelques mots sur l’organisation Ecomania avec qui vous partagez vos locaux?
Ecomania est une ONG dont Lucas s’occupe de produire la revue mensuelle. Elle travaille en étroite collaboration avec Greca car en fin de compte nous défendons le même concept: celui du développement durable et des énergies renouvelables. Ecomania publie des revues autour du thème de l’écologie, et Lucas travaille beaucoup sur la communication et l’exportation du concept. Nous partageons tout avec cette association, de nos idées à nos contacts! Ce qui est amusant c’est de se rendre compte que nos clients sont très intrigués par la façon dont sont fabriqués nos produits, et que dès qu’ils comprennent que la fabrication se fait dans le respect des normes écologiques, ils se montrent d’autant plus intéressés.
Quels sont vos futurs projets?
Dans l’idéal, nous souhaiterions nous faire bien connaitre en Argentine, puis exporter le projet Greca à l’étranger, pourquoi pas en Europe! Je pense que les produits y seront bien reçus car les Européens sont déjà familiarisés avec le concept du développement durable. Nous avons également comme projet d’ouvrir notre propre boutique, car pour le moment nos produits ne sont présents que chez des revendeurs (nombreuses boutiques à Palermo et dépôts-vente au sein du musée Malba et de la Casa Foa). Et le plus important c’est que nous ne sommes pas à cours d’idées!
Afin de découvrir en détail les collections et les points de vente Greca, nous vous donnons rendez-vous sur leur blog. Consultez le catalogue.
En tout cas chez Argentine-Info, on adhère entièrement au concept et on ne doute pas de leur succès à venir, ils nous ont dans la poche !