Depuis 10 ans, le “forum empresarial” franco-argentin organisé par la CCIFA (chambre de commerce et d’industrie franco-argentine) a lieu à Buenos Aires, cette année nous y sommes allées, voici le compte rendu.

Source : flickr

Mercredi matin, nous arrivons devant le magnifique hôtel  Palacio Duhau à Recoleta. Après avoir été accueillies comme des reines et récupéré notre badge, nous nous rendons dans le salon reservé pour le forum.

L’Argentine face au panorama mondial, commerce extérieur et économie.

C’est le thème de la rencontre que 6 intervenants ont traité tout au long de la journée. Le forum est ouvert par Jean Edouard de Rochebouët, le président de la CCIFA et par Jean Pierre Asvazadourian l’ambassadeur de France en Argentine. Tout au long des conférences la situation politique et socio- économique de l’Argentine a été discutée sans oublier de faire le lien avec la France, comme lors d’une conférence sur la question de l’euro.

Deux grands thèmes ont été abordés : “Panorama du Commerce International” et “Panorama Economique et Politique”.

L’aspect économique

Du point de vue économique, même si l’Argentine est en crise, les conclusions sont plutôt encourageantes. D’après une étude faite par Cetelem il ressort un étonnant optimisme du point de vue des consommateurs argentins par rapport à d’autres pays au niveau mondial, comme les pays européens ou le Brésil. L’Argentine se situe au même niveau d’optimisme que les Allemands ou les Brésiliens. Autre donnée étonnante : les projets d’achats des argentins rejoignent ceux des européens et se distinguent de ceux des brésiliens. Si l’inflation inquiète les économistes, les chefs d’entreprises et les syndicalistes, la majeure partie de la population s’en préoccupe moins.

En ce qui concerne les secteurs de l’économie, les produits agricoles continuent d’être les plus exportés mais le secteur des services  connait une croissance non négligeable surtout au niveau interne. La production de service est passée de 56,2% du PIB en 1980 à 67,9% aujourd’hui. Tout laisse à penser que le secteur des services est arrivé en Argentine pour y rester. La transition vers une économie tertiaire a montré l’importance de la connaissance et de la qualification.

L’aspect socio-politique

Bien qu’ayant réafirmé son leadership, Cristina Fernández de Kirchner se trouve face à un avenir politique incertain, comme démontrent les tensions croissantes entre les principales circonscriptions du pays et le gouvernement. La présidente a en effet récupéré de sa popularité de manière globale mais reste contestée au niveau local dans les 4 principales régions du pays : Buenos Aires, la capitale, Santa Fe et Córdoba. Les prochaines élections parlementaires seront décisives pour les élections présidentielles de 2015.

 Pour plus d’info sur le gouvernement Argentin rendez-vous ICI, sur l’ambassade de France en Argentine ICI, sur la CCIFA ICI.