Suite au procès qui a débuté le 28 Février à Buenos Aires, le dernier dictateur d’Argentine (1982-1983), Reynaldo Bignone, 85 ans, a été condamné ce mercredi 14 avril, à la prison à vie pour violation des droits de l’Homme.

Après la défaite de l’armée face à la Grande-Bretagne pendant la guerre des Malouines, Bignone a cédé son mandat au premier président démocratiquement élu depuis le régime militaire, Raul Alfonsin, en 1983. En 2010, il avait déjà été condamné à 25 ans de prison pour “privation illégale de liberté et tortures sur des prisonniers politiques”, faits qu’il avait commis pendant la dictature militaire de 1976 à 1983.

Les grands-mères de la Plaza de Mayo / Photo : Arte & Fotografia

A la lecture du verdict, les militants des droits de l’Homme et les familles des disparus, dont les célèbres “Grand-Mères de la Place de Mai” ont applaudi. Ces argentins attendaient cela depuis plus de trente ans. Le tribunal fédéral de San Martin a également condamné Luis Patti, 59 ans, ex-commissaire et maire de la ville d’Escobar (périphérie ouest de Buenos Aires), l’ex-général Santiago Omar Riveros et l’ex-officier Martin Rodriguez à la prison à perpétuité.

Depuis l’annulation des lois d’amnistie de 2005 par l’ex-président Nestor Kirchner, la justice argentine a condamné plus de 200 dirigeants de la dictature et 800 policiers et militaires font l’objet de poursuites. Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, la dictature aurait fait 30.000 morts et disparus.

Source : El ex dictador argentino Reynaldo Bignone, condenado a cadena perpetua