Tout ceux qui ont mis les pieds en Argentine sont passés par là. Il fait chaud, on vient de boire un pot et quitte à prendre un peu d’embonpoint autant se trouver une petite glace au Dulce de leche. On fera du sport le lendemain ou le surlendemain, ou peut-être pas en fait. On finit par planter sa cuillère et la porter à nos lèvres et on se dit:

Source : jesus-leon

Mmmh me gusta! Comment c’est fait?

Au lait entier, sucre, eau, blancs d’oeufs on vient ajouter des saveurs authentiques et naturelles : épices, gousses de vanille, alcool, purée de fruits… On met le tout au congélateur et le tour est joué! Évidemment c’est un peu comme la sauce du Big Mac, il y a des ingrédients secrets et chaque artisan glacier a sa propre formule magique.

Mais ça ressemble aux glaces italiennes!

Déjà à la base ces glaces sont italiennes et pas argentines.  Jusqu’au milieu du XIXème siècle, la glace (helado) arrivait en Argentine par bateau, sous forme de barres enveloppées dans des copeaux de bois. De-là  sont apparus les premiers glaciers (heladerias, en 1844 la confiteria de los Suizos) et les premières glaces présentées dans des coupes en métal. Ce sont fondamentalement les immigrants italiens qui ont exporté leur savoir faire et développé jusqu’à aujourd’hui les coutumes et les saveurs. Avec l’une des plus grandes diaspora italiennes au monde hors d’Italie (concentrée sur Buenos Aires), les argentins et leur palais sucré ont totalement assimilé cette culture glacée. Pour notre plus grand plaisir!

Et mes poignées d’amour dans tout ça?

C’est beaucoup moins calorique que les autres desserts! Et en plus c’est plein de bonnes choses pour l’organisme, il y a des fibres, des vitamines, des protéines, vitamine B, aminoacides essentiels et pleins d’autres trucs aux noms un peu barbares. De par leur teneur en calcium, elles fortifient les os. Les glaces aident également à réguler la tension artérielle, à renforcer le système immunitaire et pour vous mesdames: à amoindrir les douleurs prémenstruelles. Bien sûr c’est comme avec tout, c’est à consommer avec modération…

En tout cas ils sont généreux sur les quantités

Déjà ne vous laissez pas impressionner par les innombrables couvercles en inox, qui une fois ouverts, font apparaître des récipients glacés béants. Et on retrouve cette disproportion dans nos cornets. Le muchacho tasse consciencieusement la glace dans le cône, en rajoute le triple par-dessus et de ses doigts de fée munis d’une spatule l’étire ensuite à l’infini avant de vous tendre le monticule sucré orné d’une minuscule cuillère en plastique.

Il n’y a plus qu’à se diriger vers l’heladeria la plus proche (nous on a un faible pour Nonna Bianca à San Telmo).

À vos pots et cuillères!