Comme nous vous l’avions précédemment écrit, ce dimanche se sont déroulées les élections législatives dans toute l’Argentine, qui ont permis d’élire 24 nouveaux sénateurs et 127 députés. Retour sur les résultats qui sont tombés hier soir.

Source – photo : Gustav´s

A quoi ressemblera le nouveau Congrès ?

Les nouveaux députés et sénateurs prendront leur fonction à partir du 10 décembre de cette année. Voici, en résumé, la composition de ce nouveau mandat :

  • Chambre des députés : la nouvelle chambre sera toujours composée en majorité de députés du parti kirchnériste (le FPV, Front pour la Victoire) et de ses alliés, qui occuperont 130 sièges. Viennent ensuite les députés de l’UCR (Unión Civíca Radical) et leurs alliés (l’UNEN et le FAP, de centre-gauche). Les partis péronistes non kirchnéristes ont réalisé de bons scores, et occuperont 38 sièges. Enfin, le parti PRO (Propuesta Republicana) dirigé par le maire de la ville de Buenos Aires Mauricio Macri, a obtenu 16 sièges, soit deux de plus qu’actuellement.
  • Sénat : ici aussi, le parti de Cristina conserve la majorité, avec 40 députés. La répartition est ensuite à peu près la même que pour la chambre des députés, mais il faut noter que 3 sénateurs du parti PRO ont été élus, alors que celui-ci n’était pas représenté au Sénat jusqu’à maintenant.

Des élections qui impulsent un changement

Bien que le parti en place conserve la majorité dans les deux chambres du Congrès, ces élections marquent pour beaucoup le début d’un réel changement politique en Argentine. En effet, les cinq principaux districts ont été remportés par cinq forces d’opposition distinctes : Sergio Massa, du Frente Renovador, parti péroniste d’opposition, pour la province de Buenos Aires ; le PRO dans la ville de Buenos Aires (avec l’élection du rabin Sergio Bergman comme député) ; l’UCR à Mendoza ; un autre parti péroniste à Córdoba ; le Parti Socialiste pour Santa Fe.
L’euphorie a été intense pour Sergio Massa qui a largement devancé le candidat du parti en place, Martín Insaurralde, et qui pourrait être candidat pour les élections de 2015. Mauricio Macri a quant à lui déjà déclaré sa candidature, en se réjouissant des scores du PRO.
Du côté du FPV, Cristina qui est toujours en convalescence a appelé le parti à se montrer triomphant et à souligner qu’il demeure la première force politique du pays. Cependant, selon les observateurs nationaux, ces élections ont bel et bien un goût de défaite pour le parti au pouvoir.

Pour plus d’informations sur les élections, nous vous recommandons le site du journal La Nación et son schéma qui présente la nouvelle composition du Congrès.

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