Avec ses 7364 morts en 2009 dans des accidents de circulation, les routes argentines sont parmi les plus dangereuses au monde. C’est pourquoi l’Argentine, et plus particulièrement Buenos Aires, a décidé de lutter contre l’insécurité routière avec diverses mesures mises en place depuis près d’un an. A Buenos Aires, le ministère de l’Intérieur a par exemple instauré le permis à point, la ceinture obligatoire à l’arrière des véhicules, le renforcement des contrôles d’alcoolémie mais aussi le durcissement des amendes.
Photo : Kyle Lease
Les taxis de la capitale ne sont pas épargnés par cette intransigeance, mais la municipalité de Buenos Aires a trouvé un moyen original pour que ceux-ci puissent s’acquitter de leurs PV. Il a en effet été convenu qu’au lieu de payer leurs amendes, les conducteurs de taxi pourraient faire des “heures supplémentaires” au service de la communauté : ils doivent alors conduire des personnes âgées des maisons de retraite de la ville chez le médecin ou encore à des activités culturelles, leur facilitant ainsi une mobilité sans frais.
Selon Guillermo Dietrich, responsable du soussecrétariat au Transport de Buenos Aires : « C’est une très bonne initiative qui permet de faire évoluer les mentalités. Cela prouve que l’on peut payer l’administration d’une autre manière, en générant un bénéfice social ».
Pour éviter tout malentendu, des équivalences ont été établies entre le montant des amendes et le nombre d’heures de travail supplémentaires : ainsi pour s’acquitter d’une amende de 1000 pesos (180 euros), les chauffeurs devront effectuer deux heures de “courses communautaires”.
Ce mode de paiement très original permet également à la municipalité de Buenos Aires de s’assurer que l’argent des amendes n’est pas intercepté par des fonctionnaires mal intentionnés, la corruption restant un problème majeur en Argentine.
Source : Lesechos.fr
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