Aujourd’hui, on vous reparle de la Route 40, qui est la route la plus longue du pays. C’est une sorte de colonne vertébrale de l’Argentine qui s’étend sur plus de 5 000 kms. Elle va du sud au nord, de Cabo Virgenes à La Quiaca, et se situe aux pieds de la Cordillère des Andes. Elle donne accès à 5 des 9 merveilles naturelles argentines inscrites au patrimoine de l’UNESCO.

Vous rêvez laisser la routine pour partir en voyage, longtemps? À l’aube de 2012, Jimena Sánchez et Andrés Calla ont décidé de rendre leur rêve réalité: ils allaient parcourir les 5000 kilomètres de la Ruta 40. Et pour donner plus d’émotion à leur périple, ils ont décidé de les parcourir… à vélo ! Dans cette interview, ils expliquent à VisitArgentinace qui les ont poussé à une telle aventure, et nous racontent le plus fascinant de leur voyage.

Source – Photo : Advencap

Pourquoi la Ruta 40 à vélo? Qu’attendiez vous du voyage?

En février 2012, après notre premier voyage en sac à dos dans le Nord de l’Argentine, on s’est rendu compte qu’on avait vraiment envie de changer de style de vie. On ne se sentait plus confortables dans notre routine citadine, et nos vies professionnelles en tant que publicitaires avaient cessé de nous rendre heureux. Ces 15 jours à Salta et dans la province de Jujuy ont éveillé notre envie, non pas de tourisme, mais de voyage.

Quelques mois plus tard, Andrés retrouve son cousin, un passionné de vélo, qui était sur le point de commencer une traversée de la province de Buenos Aires. Je crois que c’est à ce moment là que l’idée du voyage à vélo a piqué Andrés. Mais il ne voulait pas faire le typique Camino de los Siete Lagos qui fait seulement 108 kilomètres. Quand il était petit, il faisait des parties de la Ruta 40 en voiture avec sa famille et ça l’a toujours inspiré. Donc, pourquoi ne pas la faire en vélo ?

Quand il m’a fait part de son idée j’étais à deux doigts de l’infarctus : je n’étais pas montée sur un vélo depuis mes 14 ans, je n’avais pas du tout d’expérience dans le cyclo-voyage et j’avais beaucoup de craintes, mais il y avait une chose dont j’étais sure ; je voulais voyager. Donc c’est comme ça que j’ai dit oui à mes rêves ; je me suis achetée un moutain bike 5 mois avant la traversée, j’ai quitté le travail et ensemble, on a commencé à voyager le 28 décembre 2013.

On est partis avec pour projet un documentaire photo parce qu’on savait que les paysages allaient nous éblouir. Mais en plus de ça, on a découvert que les gens qu’on allait rencontrer pendant le voyage allaient être les protagonistes de cette aventure, et que ce voyage servirait à mieux nous connaitre.

Racontez nous le plus incroyable de la Ruta 40? À qui recommanderiez vous de la faire comme vous l’avez faite ?

C’est difficile de distinguer quelque chose en particulier, parce que la Ruta 40 est magique, quelle que soit la section parcourue. Mais ce qui nous a laissé bouche bée, c’est pédaler au travers de la steppe patagonne : grâce au vélo, nous n’avons fait qu’un avec le paysage, on l’a senti, on l’a vraiment vécu, et on a pris conscience de l’immensité.

Nous avons commencé notre voyage à Ushuaia, en Terre de Feu, puis nous avons pédalé jusqu’au Km 0 de la Ruta 40 au Cap des Vierges, dans la province de Santa Cruz. Nous avons continué le long de Ruta 40 jusqu’à Cachi, dans la province de Salta, où nous avons dévié. Comme nous étions très chargés et que nous sentions déjà un peu l’altitude, nous avons fait un détour par la Ruta 9 jusqu’à La Quiaca. On a eu du mal à quitter la route mythique, mais y arriver avec les vélos si chargés et les 5000 mètres d’altitude, c’était clairement de la folie. Au nord de la Ruta 40, il y a des sections de route vraiment désertiques ; on a du s’approvisionner d’énormément d’eau et de nourriture.

Qu’est ce qui vous a frappé chez les gens que vous croisiez en chemin?

Surtout leur sens de l’hospitalité. On a reçu l’aide et le soutien de beaucoup de gens, qui, sans rien espérer en retour, nous ont offert un endroit pour nous reposer, nous ont traité comme si on était leurs enfants et dont la chaleur nous a accompagnés tout au long de la traversée. Ce qui nous a le plus touché, c’est qu’après avoir passé 3 ou 4 jours dans la maison de quelqu’un, nos yeux comme les leurs se remplissaient de larmes au moment de se dire au revoir. C’est un sentiment très fort. Jusqu’aujourd’hui on reste en contact avec tous, et on est infiniment reconnaissants de les avoir croisés en chemin.

Est-ce que vous avez un lieu préféré sur la Ruta 40 que vous conseilleriez à tout le monde ?

Oui, la Quebrada de les Flechas, dans la province de Salta. On est restés littéralement sans voix devant la beauté de ce lieu.

Traduit de l’espagnol de l’article La Ruta 40, una aventura en bicicleta de VisitArgentina

Si toutefois au 5000 km à bicyclette, vous préférez une aventure moins atypique et tout aussi magique, faites appel à Equinoxe, agence de voyage spécialisée dans l’Argentine et la Patagonie.

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