Si vous visitez le quartier de Recoleta, à Buenos Aires, vous vous arrêterez certainement devant l’Atlas de Recoleta, cette étonnante sculpture soutenant une branche d’arbre. Argentine-info vous dit tout sur cette oeuvre.

Atlas de Recoleta

Atlas de Reoleta. Source Pinterest

L’artiste derrière l’Atlas de Recoleta

Joaquín Arbiza Brianza est un sculpteur uruguayen. Artiste autodidacte très apprécié et talentueux, il a développé sa carrière entre l’Europe et l’Amérique. Il réalise généralement ses œuvres avec de la ferraille, avec un style qui tend vers le réalisme.

Arbiza ne travaille pas non plus avec des moules. De sorte qu’il lui serait impossible de réaliser deux fois une sculpture identique. C’est ainsi qu’il a appris son métier il y a huit ans, dès la fin de ses études, alors que la passion de sa mère pour les voitures l’avait déjà conquis. Cet été-là, lorsqu’il s’est mis à construire son propre buggy, il l’a fait, l’a démarré, l’a conduit et il n’a fonctionné que sur cinquante mètres. Puis, n’ayant pas de voiture pour se déplacer, il a commencé à construire des poupées avec les restes. C’est ainsi qu’a débuté sa carrière, dont l’Atlas est un rouage essentiel.

L’Atlas de Recoleta

L’œuvre a été Inaugurée en 2014. Elle a été offerte à la ville par son créateur et représente le titan légendaire de la mythologie grecque qui porte sur une de ses épaules une lourde branche de l’hévéa monumental. L’Atlas de Recoleta mesure 1,85 m de haut, pèse environ 250 kilos et repose sur une base circulaire en fer. Il est composé de plus de trois mille pièces de voitures, soudées et assemblées. C’est l’artiste Arbiza qui l’a déplacé. D’abord dans son camion, puis par bateau.

Sur son oeuvre, Arbiza nous raconte : “J’ai commencé à réfléchir à l’importance de cet arbre, qui représente un monde d’histoires. Puis l’Atlas m’est venu à l’esprit. J’aime les classiques. J’ai de nombreux livres sur les cultures grecque et romaine. Et puis j’ai communiqué avec les gens de la commune”, dit Arbiza, 26 ans, de Marindia, en Uruguay, où il vit. Sa maison est son atelier, un espace où il recueille chaque jour du matériel pour ses œuvres, qu’il trouve, qu’on lui apporte. La chair de l’Atlas. Les muscles. Les veines.

L’artiste uruguayen ne travaille ni l’argile, ni le bronze, ni le fer vierge. La sculpture est la somme des kilos de pièces de voitures des années 50 et 60. Un travail minutieux qui a duré douze mois, de l’idée à l’ouvrage fini, debout. “Il y a aussi des détails qui sont pour moi, quelque chose comme des caprices personnels. Pièces cachées. Par exemple, une plaque d’immatriculation de Montevideo et une clé de Renault portant la mention “Made in Argentina”. Ils ne sont pas à la vue de tous. Mais si vous l’examinez en détail, vous pouvez les voir.”

Ecusson Recoleta

Écusson de Recoleta. Source Conozcarecoleta

L’hévéa et le quartier de Recoleta

Son nom scientifique est Ficus elastica, mais il est aussi appelé gommier ou hévéa. Il a vraisemblablement été importé d’Inde.

Son arrivée dans ce quartier n’est pas certaine. Certains disent qu’il a été planté par l’agronome Martin Altolaguirre et d’autres prétendent qu’il faisait partie du parc du domaine de la “Virreina Vieja”, Rafaela de Vera y Pintado, veuve de Joaquín del Pino, vice-roi du Río de la Plata entre 1801 et 1804″.

-L’hévéa historique fait déjà partie de l’écusson du quartier de Recoleta, conçue par l’architecte Fernando Ferreira.

Vous rêvez de venir découvrir le joli quartier de Recoleta? N’hésitez-pas à contacter Équinoxe, spécialiste des voyages sur mesure depuis 30 ans!

Cet article vous a plu? Vous aimerez aussi…