Un nouveau phénomène prend de plus en plus d’ampleur en Argentine : le Tango Off. Cette musique de tango est revisité par des jeunes qui l’assaisonnent de leurs sentiments, de  leurs propres observations et ressentis du monde d’aujourd’hui.

Les trois orchestres (a)typiques les plus connus sont l’OTAG, Hojarasco et Ciudad Baigon. Trois jeunes de ces groupes se réunissent au Teatro Orlando Goñi et épurent le style. Ils sont auteurs, compositeurs et directeurs de leur propre groupe, et ont entre seulement 20 et 30 ans.

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Voici leur définition de ce nouveau tango : «créer ce qui nous chante, sans avoir de comptes à rendre », et c’est surtout cette époque qui leur permet cette liberté. Ils parlent aussi « de propositions de tango différentes”, et se retrouvent par cet énoncé : «des styles et chacun par son propre chemin, mais tous ensemble dans le mouvement ».

Ils ont hérité du rock cette liberté d’expression et cherchent à être indépendant, à créer chacun leur espace, leur atmosphère pour exister parmi les autres.

Hernán Cabrebra, du groupe Ciudad Baigon, participe à « Los viernes de Baigon » (les vendredis de Baigon) avec son groupe. Là, on retrouve des rockeurs égarés ou des tangueros désireux de connaître de jeunes groupes.

Et face aux critiques nostalgiques du tango traditionnel, l’un de ces jeunes leur répond « le tango est une musique de jeunes, de personnes qui regardent vers l’avant et veulent apporter quelque chose à ce qu’ont laissé les Maestros ». Le tango est en effet une musique qui a à peine 100 ans.

Ce que recherchent surtout ces jeunes, c’est l’actualisation du tango avec les sentiments d’aujourd’hui.

Les trois tangueros interviewés par La Nacion était Agustín Guerrero du groupe OTAG (et son album Resurgimiento, 2011), Hernán Cabrera du groupe Ciudad Baigon (album Destierro, 2011), et Nicolás Tognola du groupe Hojarasco (et l’album No edificarás en mi nombre).

Vous trouverez sur le site de Ciudad Baigon,  les informations concernant les concerts du vendredi (généralement au Teatro Orlando Goñi).

Source : “Los purretes del tango. La voz de una nueva generación”