L’Argentine est l’un des pays les plus développés d’Amérique Latine, cela ne fait aucun doute. Pour autant, la véritable Argentine n’est pas uniquement celle que côtoient les touristes ou les étrangers, vivant à Palermo, Recoleta ou proche du centre. Il existe une Argentine plus dure, avec son lot de pauvreté, de maladie et de malheur et que les crises successives qui caractérisent le modèle argentin n’aident pas à sortir la tête de l’eau. Cette Argentine des villas miserias, et des quartiers difficiles est pourtant pleine de bonnes âmes qui mettent tout en oeuvre pour tenter d’aider les enfants les plus démunies, comme nous pouvons le voir dans le reportage mené par TV5Monde.

La tristement célèbre villa 31 – Thomas Locke Hobbs

La Casa Carasucias

Carasucias signifie littéralement “les têtes sales”, une carasucia est une personne venant des milieux les plus pauvres d’Argentine. La Casa Carasucias est le nom d’un refuge pour orphelins ou pour des enfants dont les parents ne peuvent pas subvenir aux besoins. Elle se trouve dans le quartier pauvre de Mataderos (là où vous trouverez également la feria gaucho) et a été créée par une femme qui a justement grandi dans la rue. Privée très jeune de ses deux parents et faute d’autre option disponible, Monica Carranza avait été envoyée par les autorités en prison. Parvenant à s’évader, elle a affronté pendant toute son enfance et son adolescence les difficultés d’une vie passée dans la rue. C’est avec le souvenir de cette expérience difficile que Monica va décider de créer sa fondation, avec l’aide de son mari, Roberto. Ensemble, ils vont créer un véritable refuge, totalement financé par des dons pour aider les enfants défavorisés à grandir dans un contexte le plus épanouissant possible et leur permettre de sortir de la misère. Aujourd’hui, Monica est décédée mais son combat continue et la Casa Carasucias, dirigée par son mari, accueille chaque année des jeunes pour les aider et leur offrir la chance de vivre une vie “normale”.

De la boxe dans la villa 21

Le Barracas Boxing club est une école de boxe pour jeune, créée par Celeste Almirón en plein cœur de la villa 21. Plus vraiment la peine de les présenter, les villas ou villas miserias sont ces quartiers clandestins où se concentrent les populations les plus pauvres d’Argentine, une sorte de version argentine des favelas brésiliennes. La pauvreté n’y est malheureusement pas le seul problème puisque ces lieux sont connus pour être les repères de clans et de bandes rivales et délinquantes souvent impliquées dans le trafic de drogue. Ce trafic atteint donc facilement les jeunes. Pour lutter contre cela, Céleste a eu l’idée de créer un club de boxe pour offrir la passion du sport à ses élèves mais surtout les soutenir, leur apporter une présence adulte et un cadre pour grandir et s’épanouir.

Ces deux initiatives sont présentées dans un reportage de TV5Monde. Plutôt que de continuer à vous les décrire, nous préférons laisser parler les images :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=TGqWuhLQTI0[/youtube]

De belles initiatives ! Il est bon de voir que même dans un pays traumatisé par les crises, certaines personnes continuent à garder espoir et à tenter d’aider la jeunesse à accéder à une vie meilleure.


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