La cumbia traditionnelle a vu le jour en Colombie au XVIIème siècle. Certains pays latino-américains se sont appropriés ses sonorités et les ont adaptées à leur pays, culture et histoire.

Le Güiro, instrument traditionnel de la cumbia villera

Photo – Source : luistorresotero

La naissance de la cumbia villera

La cumbia villera, typiquement argentine, est née suite à la crise économique qui a commencé en 1998. Celle-ci a touché tout le pays, mais plus particulièrement les classes les plus modestes, qui sont à l’origine de ce type de musique. Son nom, cumbia villera, vient d’ailleurs des villas miseras, qui sont les bidonvilles argentins.

Les prémices de cette musique datent des années 90, époque à laquelle les plus défavorisés protestaient déjà contre la classe dirigeante, plus riche. C’est ainsi qu’est née la cumbia villera, dont les rythmes s’inspirent du reggaeton et dont les paroles développent des thèmes tels que la violence, la criminalité ou encore la drogue et la prostitution dans les quartiers les plus démunis de Buenos Aires et du grand Buenos Aires.

La musique comme moyen d’expression

Comme beaucoup de styles musicaux argentins, celui-ci mêle le desespoir de la situation et l’espoir que les choses s’améliorent. La cumbia villera n’est pas aggressive, mais transmet cette mélancolie propre au pays, que l’on peut trouver dans d’autres styles musicaux argentins comme le tango par exemple. Il est trés intéressant de voir comme la cumbia villera s’inscrit dans l’histoire et la culture du pays. En 2004, le genre musical a connu la censure, car les paroles exprimaient des critiques bien trop fortes; c’est pourquoi la musique s’est progressivement tournée vers un genre plus commercial, délaissant ainsi un peu les thèmes comme la criminalité.

La cumbia villera gagne peu à peu d’autres pays tels que la Bolivie, le Chili,le Mexique ou encore l’Uruguay.